Depuis quelques mois, Oboy n’a de cesse de nous surprendre. Après nous avoir dévoilé 4 extraits alléchants, dont un feat avec Aya Nakamura, le rappeur sort « Omega ». Un premier album mythologique qui marquera le rap d’une trace indélébile.
Omega : un album bipolarisé
Cet album est cohérent, il y a une ligne directrice que ce soit dans les thèmes abordés, ou dans le choix de prods et des flows. Avec nonchalance, il dépeint son vécu avec noirceur, en parlant d’amour, d’argent, de mort et de ténèbres… Il semble tiraillé entre « l’Alpha » confiant, le souverain de l’Olympe, et le « Beta » affrontant la mort, les peines de cœur et ses démons intérieurs.
La cover traduit bien cette bipolarité, avec à gauche ses passions qui lui permettent de voir la lumière, et à droite, ses vices qui le trainent dans les ténèbres.
« Mon cœur est tout noir comme les histoires que l’on vit »
Oboy nous invite sur le mont Olympe !
Ce n’est pas nouveau, Oboy a toujours placé la mythologie grecque au cœur de son art. Ne serait-ce qu’avec son nom de scène, donc le « o » est généralement écrit avec le symbole » Ω « . Mais dans cet album c’est encore plus flagrant, l’artiste multiplie les références, avec des titres comme « Alpha », « Beta », et « Olympe », sans oublier le titre et la cover du projet !
Ce projet nous fait prendre de l’altitude, les morceaux sont profonds. On souligne le travail incroyable de Le Side (Machynist, Alois Zandry & Some 1ne) à la prod qui contribue largement à cette prise de hauteur. Des titres comme « Olympe », « Alpha », « Massa » et « Avec toi » en témoignent. D’autres morceaux comme « Je m’en tape » en feat avec Aya Nakamura et Dopebwoy sont plus festifs.
À chaque morceau, l’artiste nous traine un peu plus dans son monde, avant de nous amener au sommet du Mont Olympe. C’est une ascension tortueuse, se déroulant à travers 15 titres reflétant les différents états d’esprit du rappeur. On a adoré tout l’album, qui subsistera dans nos écouteurs tel l’Oméga. Cimer!