Navy, jeune rappeur Lyonnais bourré de talent, s’est confié à nous lors d’une interview des plus captivantes. En effet, ce dernier vient de sortir son EP « Trace », un magnifique projet hétéroclite pouvant inspirer une bonne partie des rappeurs émergents !
Yo Navy, tu peux te présenter rapidement pour nos lecteurs ?
Yo les gars ! Je suis Navy, je viens de Lyon, j’ai 21 ans et je rap depuis mes 16 ans.
Quand et comment as-tu commencé à faire du son ?
J’ai commencé la musique à mes 8 ans, par le jazz via le saxo et le piano.
Il y a 5 ans j’ai monté un duo de rap avec un pote, ensuite on a rencontré un beatmaker qui était chaud de nous suivre sur un projet plus trap. Ensemble, on a créé may.day et sorti notre premier projet « UFO ». Ça nous a permis à tous de grandir musicalement et de kiffer ensemble. Quand j’ai réalisé que j’étais entrain de construire mon avenir, j’ai voulu aller plus loin. Il y a un an, j’ai donc décidé d’entreprendre mon projet solo.
Actuellement, tu vis à 100% de la musique ?
Pas encore, mais c’est l’objectif !
C’est quoi les galères que t’as pu rencontrer ? Ou que tu rencontres encore actuellement ?
Essentiellement le manque de visibilité sur la scène lyonnaise…
Selon toi, comment un rappeur peut se démarquer et percer sur une scène parisienne de plus en plus saturée ?
Il ne faut pas faire la même chose que les autres, mais utiliser sa personnalité pour se démarquer sur le plan musical et sur les textes. Il faut rester focus sur ce qu’on aime faire, c’est hyper important, un artiste se doit de rester fidèle à lui-même, et se tenir écarté de la mode très influente.
Parle nous un peu de toi, tu viens de sortir ton EP, pourquoi « Trace » ?
Je redoute le temps qui passe, je suis frustré de la routine et du chemin classique qui se répète. Trace pour le fait de tracer, d’aller vite mais aussi pour laisser sa trace, son empreinte, suivre son chemin.
Tu as mis combien de temps à concevoir ce projet ?
La création du projet s’est faite sur un espace de 3 mois, de septembre à décembre 2018, avant de partir l’enregistrer à Berlin au studio « The golden watch ».
Il représente quoi pour toi ?
Il représente une période de ma vie, entre le burn out de la routine, le départ pour mon voyage en Amérique latine et le lancement de ma carrière solo. C’est le moment où tout s’est accéléré, un élan de positivité s’est créé, j’avais l’impression que tout était possible.
Il y a une track que tu préfères ? Pourquoi ?
J’hésite entre « Loin » et « Cette vie là » qui touchent deux univers différents. « Loin » pour l’aspect plus kické, et « cette vie là » pour le message qu’il transmet au public, l’élan positif et motivant que j’avais à ce moment là.
Quels sont les thèmes qui t’ont le plus inspiré dans l’écriture du projet ?
La course contre le temps, le cercle vicieux de la routine, le voyage et l’ambition !
Tu as bossé avec qui pour la réalisation de ton EP ?
NuTone est le beatmaker principal de l’EP, mais aussi le réalisateur ! Il m’a aiguillé sur les démarches à suivre tout au long de la création de mon EP jusqu’à Berlin où il a supervisé le déroulement de la semaine d’enregistrement… Il a aussi dû jouer le rôle de traducteur entre l’ingé-son et moi.
J’ai bossé avec Marty% qui m’a suivi sur tous les visuels, de Lyon à la Colombie en passant par Berlin. Je travaille aussi avec une manageuse pour l’accompagnement du projet, Mahaut qui a fondé Loom.
C’est quoi tes projets pour la suite de l’année ?
Refaire un max de sons, repartir dans une démarche de création pour continuer avec un single et pourquoi pas un nouvel EP !
Tu as quelques scènes à ton actif ?
Oui, une dizaine avec le trio may.day et une plus récemment sur Paris. C’était ma première scène solo, en tant que Navy, et en dehors de ma ville !
Des prochaines dates en perspectives ?
Oui, prochainement la release party de l’EP que j’organise sur Lyon à Chromatique. Puis la finale régionale lyonnaise du tremplin Buzzbooster.
À qui souhaites-tu passer le Cimer ?
Cimer à toute mon équipe, à mon audience et cimer à vous les gars !