Plan séquence sur le créatif Liswaya !
Créer des univers à la frontière du réel où l’humain est au centre de tout, voilà ce qui plaît au réalisateur Liswaya ! Ce talentueux artiste visuel nous plonge dans son monde à travers l’une des plus belles interview… Introduction !
Liswaya entame son processus créatif par le biais d’un focus sur l’artiste avec lequel il bosse. Par la suite, le réalisateur écoute le track des dizaines de fois pour capter chaque sonorité, chaque instrument, chaque variation, chaque parole. En écrivant le tout sur un carnet, ce dernier exprime ces éléments avec des mouvements de caméra, des attitudes de jeu, des jeux de lumière, des scènes…
C’est beaucoup une question de ressenti pour moi, c’est très sensitif. C’est pourquoi j’ai besoin d’aimer le morceau, qu’il me parle en quelque sorte. Premièrement parce que je vais l’écouter parfois près de 200 fois. Et que si je ne ressens rien, je sortirai des idées pas sincères et qui à l’image n’auront aucun impact.
Puis l’autre partie du processus créatif de Liswaya, n’est autre que le fait de rassembler toutes les idées et d’en faire un tout cohérent. Le réalisateur se force à chaque fois d’avoir un concept simple pouvant se résumer en une seule et unique phrase ! Lorsque celui-ci a le concept, il le décline de A à Z. Le besoin est tel que tout doit être détaillé au maximum et l’improvisation se fait à partir d’une base très forte et très travaillée… Il réalise par la suite un dossier écrit et visuel hyper détaillé où il aborde les scènes, les décors, les lumières, le casting, le stylisme…
J’ai besoin d’imaginer au plus détaillé ce que va être le clip pour ensuite au tournage avoir une marge de manoeuvre plus grande. L’improvisation se fait à partir d’une base très forte et très travaillée. Sinon ça n’a pas de sens, on filme des milliers de choses qui ne veulent rien dire.
Liswaya se plaît à créer des univers à la frontière du réel où l’humain est au coeur de tout ! Que ce se soit en photo ou en vidéo, l’artiste met en valeur un élément qui nous fera toujours dire que nous ne sommes pas totalement dans la réalité. C’est ainsi que peut se résumer son univers, en ajoutant le fait qu’il aime créer de la poésie et allier les opposés ! De plus, Liswaya nous a confié avoir envie d’explorer une part de psychédélisme dans ses prochains travaux, histoire de pousser le surnaturel encore plus loin…
3. C’est le nombre de projets dont Liswaya est le plus fier. Tout d’abord, il y a le clip « Swim » qu’il a réalisé pour HER ! Parce que le concept est simple sur papier, que son équipe et lui ont pris l’idée au premier degré grâce à certains outils. Ils ont mis en place un ventilateur géant fabriqué avec un moteur et une hélice d’avion pour l’idée ! Puis il y a le clip « Hardwork » réalisé pour Jazir & Lean Chihiro. Parce que c’est un projet familial et que de nouvelles idées ont été explorées ! Il a mélangé le côté street français et la culture japonaise qu’il affectionne depuis tout petit ! Et enfin, Liswaya a cité « Five Minutes« , une fois de plus conçu pour HER. Il s’agissait de son premier tournage avec une grosse équipe… Le tournage ayant duré 21 heures dans un château sans chauffage, il nous expliquait que tout le monde avait bossé comme never… Et on le comprend bien !
À propos du tournage du clip « Swim » pour HER :
Au dessus on a mis un système qui lancer de l’eau pour que l’air du ventilateur propulse tout sur notre Jeanne d’Arc. Et par dessus tout ça il y avait une machine à orage qui envoie 40 000 Watts par décharge. On a tourné dans la forêt en pleine nuit, et la machine en question éclairait toute la forêt. Ahah !
Liswaya est un artiste, et certainement pas des moindres ! Il est aujourd’hui réalisateur et dispose d’une équipe chez Glitch Paris, dont son producteur Leslie Dupuis Mendel. Après être passé par la musique, la direction artistique, la production visuelle, et la photographie qui reste active en parallèle de ses projets cinématographiques. Il est devenu un véritable créatif visuel dans le monde du cinéma. Ainsi, accompagné de son ami Paul Jeannin, avec lequel il a réalisé la pochette de « Hardwork » le tout en argentique, l’artiste nous a avoué être en préparation de pas mal de projets photos !
Pour un tel univers, Liswaya s’inspire de ceux qui parle sa langue. L’équilibre doit se faire entre un morceau incroyable avec un clip qui marque ! Il a cité comme exemple le dernier clip d’A$AP Rocky « A$AP Forever » en feat. avec Moby, réalisé par Dexter Navy ! Mais en plus, il est fasciné par l’univers manga des animés japonais ! C’est alors que le blaz d’Akira Toryama et ceux des grands mangas sont ressortis : Dragon Ball Z, l’Attaque des Titans, Full Metal Alchemist…
Mes clips préférés sont exactement le savant mélange d’une musique qui défonce et d’un clip qui le traduit visuellement au mieux.
Il est doué et ses clips nous ont laissé sans voix… Poh ! Il deviendra grand, on le sent, on le sait… C’est pourquoi tous ceux qui recherchent de l’inspiration, allez voir
