Maes, Kaaris, Luidji… Loubet les a tous shooté ! Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce jeune photographe.
À seulement 22 ans, Loubet commence à se faire une place dans la photographie et si vous ne le suivez pas encore, on vous recommande vivement de le faire. C’est pour ses clichés de rappeurs français qu’on l’a remarqué sur instagram mais, ce n’est pas la seule corde qu’il a à son arc ! On a décidé de l’interviewer pour en savoir plus sur lui, son travail, ses passions, ses shootings, la photographie, le rap…
Tu peux te présenter rapidement ?
Je m’appelle Loubet, je vis sur Paris, j’ai 22 ans et je suis photographe ! Avant ça je faisais des études de droit et de communication.
Depuis quand tu fais de la photo et d’où t’es venue cette passion ?
Ça fait maintenant 3 ans que je suis photographe et ça a commencé de façon assez imprévue… En arrivant à Paris en 2017 j’ai intégré un collectif qui organisait des soirées, avait son propre média, etc. et quelqu’un a proposé des places de festival gratuitement. En échange, il fallait faire des photos alors j’ai récupéré un appareil random et j’y suis allé. Ça m’a tellement plu que j’ai mis des sous de côté puis jme suis acheté le mien et c’était parti !
Tu peux nous expliquer en quoi consiste ton métier et ce que tu aimes le plus faire ?
Mon job c’est de mettre en image l’univers d’artistes comme des rappeurs en les suivant en concert (du coup plus trop en ce moment…) ou en studio. De construire avec elles/eux leur identité visuelle en leur donnant de la matière pour communiquer et franchement, quel plaisir de pouvoir contribuer à ça !
Sur ton feed instagram il y a des photos de paysages, de célébrités, d’inconnus… C’est très varié, d’où tu chopes l’inspi ?
J’essaye de plus en plus d’inclure des lectures dans mon processus créatif ! En fait je me rends compte que c’est ça, le taff d’autres photographes vraiment chauds, c’est une attention portée sur les choses du quotidien que tu ne vois même plus, qui crée une sensibilité. Grâce à laquelle tu vas capter certaines choses que tu vas retranscrire ensuite dans tes photos, que ça soit avec des rappeurs, mes potes, ou en voyage.
Il y a beaucoup de clichés de rappeurs, est-ce que le rap fait partie de tes passions ?
De fou ! C’est un privilège et un plaisir énorme de pouvoir participer à mettre en image le rap/les rappeurs. C’est ma passion pour le rap (et la musique plus généralement) qui m’a poussée à faire de la photo : l’énergie qu’il y a autour de ça. Les univers visuels auxquels j’étais déjà sensible avant la photo. Les rappeurs sont des story-tellers de ouf et j’peux pas nier que c’est aussi ce qui m’attire dans ce milieu.
C’est pas impressionnant de shooter des gens connus ?
Honnêtement, les premières fois où ça m’arrivait, je savais pas où me mettre, j’étais comme un ouf ! Je vais pas commencer à faire l’ancien, c’est encore le début pour moi mais maintenant que j’ai un peu d’expérience, j’ai capté que ça fait partie du job.
Est-ce qu’il y a une personnalité, un lieu, une ville en particulier que tu aimerais photographier ?
Hm en vrai je kifferais fort shooter des artistes comme Green Montana, Edge, Alpha Wann… J’ai déjà la chance d’avoir pu shooter pas mal d’artistes que j’admire. Don Toliver aussi, ça serait un rêve ! Pour le lieu je dirais l’Afrique du Nord, plus particulièrement le Maroc, c’est une source d’inspiration inépuisable j’ai l’impression. Et puis comme tous les photographes, je pense que le Japon est aussi une destination de rêve pour la photo.
Laquelle de tes photos t’a le plus marqué ?
Ça change pas mal… Là récemment c’est une photo de Maes je dirais parce que c’était un moment trop particulier. Il jouait ses sons avec un orchestre et lui-même était refait, c’était chaud !
Il y a beaucoup de photographes, comment toi tu as réussi à te démarquer ?
J’ai réussi à me démarquer par mon travail et ma détermination. Y’a forcément un peu de chance qui joue mais, ça sert à rien de compter là-dessus. C’est une variable sur laquelle t’as pas de contrôle. Alors que la persévérance et la force de volonté, c’est ça qui fait la différence. C’est en ayant de l’estime pour son taff qu’on agit en conséquence pour être rétribué comme il faut. Je pense qu’on a vraiment de la chance de vivre une époque où tout est à portée de main grâce aux réseaux sociaux.
Avec quel(s) appareil(s) tu shootes ?
Sony alpha 7 iii pour le numérique, Pentax p50, olympus mju iii et minox GT pour l’argentique !
Comment tu édites tes photos ?
En prenant un paquet de choses en compte, comme le mood de la personne que j’ai shootée, son image et ce qu’elle veut en faire… Ou en mettant l’accent sur certains détails qui vont permettre de transmettre l’émotion propre à une photo, de réaliser l’image que j’ai en tête ! J’arrive pas trop à avoir ce réflexe de juste vouloir rendre une image clean sur le plan technique, je fais pas de la photo pour ça.
À qui tu aimerais passer le cimer ?
À mon entourage qui me soutient, à celles et ceux qui m’inspirent, à celles et ceux qui ont confiance en ma vision en bossant avec moi. Grand cimer à eux, ma gratitude est totale !