Un rappeur qui troque les grosses chaînes en or par des bracelets à perles, les baskets par des santiags, et les drogues par des bonbecs. ‘Bip Bip Bip‘ est un morceau que les fans de Nelick attendaient impatiemment, le jeune rappeur n’ayant pas sorti de son depuis maintenant un an. À mi-chemin entre le père Noël et Walter White, Nelick alias Kiwibunny nous régale: on a du être très sages cette année, parce qu’il a décidé de nous gâter.
Gourmandise visuelle
Nelick annonce son retour avec un clip plus abouti visuellement que les précédents, qui prouve qu’il est maintenant prêt à jouer dans la cour des plus grands (et ce jusqu’à en avoir des cheveux blancs, apparemment!). Produit par Bijoute (Annouk & Annabelle), c’est avec humour que ce projet est ficelé, que ce soit dans l’acting, les paroles, le visuel, et ce jusqu’à la description affichée sur Youtube: “ ☎️ : +33 7 77 90 96 45 ” “ Tinder : kiwibunnylove ”. De manière plus sérieuse, ici les références sont nombreuses: la 21e seconde du clip est perçue par certains comme étant un clin d’œil en référence au plan similaire qui ouvre le clip Who dat boy de Tyler The Creator, tandis que d’autres y voient plutôt 4 o’clock d’Hitchcock. Nombreuses sont également les scènes qui nous rappellent sans nul doute le film Requiem for a dream.
Confiseries à gogo
Si dans leurs clips, beaucoup de rappeurs se dépeignent comme étant barons de la drogue, Nelick, lui, se contente de produire lui-même sa potion magique. Entouré d’une petite équipe (pas toujours très douée) il s’affaire dans un sous-sol loin d’être lugubre, au contraire d’ailleurs plutôt joliment décoré: c’est entre figurines, calendrier de petits chiots, horloge vintage et multiples gadget et accessoires folkloriques que le “scientifique” s’affaire. Ces moules à gâteaux remplis à ras-bord de potion rose pastel nous ramènent plusieurs années en arrière, au cœur de notre enfance, lorsqu’on -essayait- de cuisiner ce qui était censé ressembler à quelque chose proche des cupcakes. Liquides visqueux, fluides, pâteux : ça bout, ça frétille, ça s’évapore. Mais pas trop quand même, on espère.